On en parle dans les programmes politiques, on s’en plaint au café, et parfois même, il nous empêche de trouver le sommeil… Le pouvoir d’achat est sur toutes les lèvres. En pleine période d’inflation et d’instabilité économique, où même une simple quiche maison peut faire exploser le budget, il est devenu l’une des principales sources d’inquiétude des Français en 2025, d’après le 14e baromètre du pouvoir d'achat des Français de Cofidis.

En tant qu’acteur du partage, nous avons voulu comprendre comment les Français vivent cette baisse de pouvoir d’achat, pour mieux les aider à y faire face. Et notre conviction est simple : leurs objets inutilisés peuvent devenir une vraie solution.

Le pouvoir d’achat en quelques chiffres 

Si ouvrir votre appli bancaire en fin de mois vous donne des sueurs froides, rassurez-vous : vous n’êtes (malheureusement) pas seul·e. Notre étude menée avec Appinio révèle qu’un tiers des Français se retrouve à découvert chaque mois. Et la marche est haute : parmi ceux qui n’arrivent pas à boucler leurs fins de mois, 1 sur 2 dit avoir besoin d’au moins 300 € de plus pour atteindre l’équilibre.

Le constat est massif : 9 Français sur 10 estiment que leur pouvoir d’achat a baissé. Et cette tension financière n’est pas qu’un chiffre, elle se vit au quotidien : près de 3 Français sur 4 réduisent ou coupent leurs dépenses de loisirs, plus de la moitié puise directement dans son épargne. D’autres traquent les promotions, comparent les prix au centime près ou limitent leurs achats de produits frais. Bref, pas étonnant que le sujet soit devenu un casse-tête collectif.

Quoi qu’il en soit, cette période d’austérité pourrait marquer un réel tournant vers de nouveaux modes de consommation… et même à l’émergence de nouvelles habitudes plus intelligentes et écologiques. Et la bonne nouvelle est qu’il existe des solutions, petites ou grandes, pour ménager son portefeuille. 

La débrouille, sport national

Pour affronter les fins de mois difficiles, on a tous nos techniques : vider les poches de ses manteaux à la recherche d’une pièce oubliée, mettre sa garde-robe entière sur Vinted, ou encore se rabattre sur des paniers Too Good To Go pour sauver son budget… et des repas de la poubelle. Depuis quelques années, ces petits stratagèmes se sont transformés en nouveaux modes de consommation économiques et écologiques : l’achat de seconde main, le troc, le prêt, le DIY… Et parmi ces techniques de sioux, une tendance s’installe doucement mais sûrement : la location d’objets.

Non, on ne parle pas de la location d’appartements, mais bien d’objets. D’après notre étude, 26 % des Français louent déjà des objets, et une fois informés, 69 % se disent prêts à franchir le pas. Et pourtant, le potentiel est énorme : plus de la moitié des Français possèdent au moins 5 objets qu’ils utilisent rarement, voire jamais (coucou la shampouineuse, le lit parapluie et la perceuse, qui prennent la poussière en silence !)

Sur Poppins, notre application de partage, les objets les plus proposés à la location illustrent bien ce paradoxe : la tente de camping, utilisée seulement 1 à 2 fois par an par 75 % de ses propriétaires (désolé, mais vous n’êtes pas Bear Grylls), ou encore l’incontournable appareil à raclette, présent dans 2 foyers sur 3, mais sorti moins de 4 fois par an. Alors, bien sûr, vous pourriez décider d’en user davantage… mais pour votre taux de cholestérol, on vous conseille plutôt d’en faire profiter votre voisin.

Un coup de pouce au budget

La bonne nouvelle ? C’est que ça rapporte. Avec seulement 2 objets loués chaque semaine, un utilisateur peut générer environ 130 € par mois (chaque location rapportant en moyenne 15 €). Pour celles et ceux qui jonglent avec le découvert, c’est un vrai bol d’air.

Il ne s’agit pas de se priver, mais de partager. Louer ses objets, c’est dépanner ses pairs, rencontrer ses voisins et avoir finalement accès à plus de choses qu’en achetant. Parce qu’on n’a pas toujours les moyens (ni la place) d’investir dans une enceinte de 1m³ ou dans un robot de cuisine dernier cri, mais on peut très bien les louer pour une soirée, un événement, un week-end… et rendre le tout le lundi matin. Bref, possédez moins tout en profitant plus !

Si le complément de revenu est la première motivation (50 %), près de 45 % des interrogés voient aussi la location comme un service rendu au voisinage, et 40 % comme un geste écologique, une façon d’expérimenter de nouvelles manières de consommer.

« Cette étude révèle que les Français ont besoin et envie de consommer autrement, constate Lucie Basch, cofondatrice et CEO de Poppins et Too Good To Go. On est plus riches qu’on ne le pense, dans tous les sens du terme : économiquement, en générant un revenu complémentaire ou en réduisant ses dépenses ; écologiquement, en évitant le gaspillage de ressources ; et socialement, en recréant du lien avec son voisinage. Réapprendre à consommer, ce n’est pas se priver, c’est puiser dans le collectif pour posséder moins tout en profitant plus. » Alors, prêt·e à ouvrir vos placards ?  

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